Dans l’ancien cimetière communal, un carré militaire est dédié à cinq soldats morts de maladie ou de suites de blessures contractées pendant la Première guerre mondiale, après avoir été évacués à l’arrière dans les hôpitaux de campagne. Les tombes collectives entretenues par le Souvenir français rappellent la mémoire de ces combattants :
- Emile Trinque, né en 1886 à Réalmont (Tarn) était soldat de 2ème classe au 8ème RIC (Régiment d’Infanterie Coloniale) de Toulon. Il décède le 23 octobre 1914 à l’hôpital temporaire de Moirans. Il avait 28 ans.
- Cyprien Bonnet, né en 1884 à Peyrilhac (Haute-Vienne) était soldat de 2ème classe au 207ème RI (Régiment d’Infanterie) stationné à Cahors lors de la déclaration de la guerre. Il décède le 28 octobre 1914 à l’hôpital temporaire de Moirans. Il avait 30 ans.
- François Marie Mainguy né en 1882 à Bignan (Morbihan) était caporal au 2ème RIC (Régiment d’Infanterie Coloniale) stationné à Cahors lors de la déclaration de la guerre. Il décède le 4 février 1915 à l’hôpital temporaire de Moirans. Il avait 35 ans.
- Clovis Nemoz-Billet né en 1876 à Marnans (Isère) était soldat de 2ème classe au 106ème RIT (Régiment d’Infanterie Territoriale) stationné à Bourgoin lors de la déclaration de la guerre. Il décède le 14 avril 1916 à Pont-de-Chéruy. Il avait 28 ans.
- Charles Affri né à Berbenno (Italie)) était soldat de 2ème classe au 340ème RI (Régiment d’Infanterie de Réserve) stationné à Grenoble. Il décède le 1er juillet 1916 à l’hôpital n° 12 de Vadelaincourt dans la Meuse. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Moirans. Il avait 32 ans.
Dès les premières semaines, devant l’ampleur du conflit, des formations hospitalières éphémères sont formées à l’arrière du front. En septembre 1914, à Moirans, une centaine de blessés sont accueillis dans l’hôpital temporaire municipal au 93 bis dans l’école privée rue du prieuré, (46 lits). Deux formations hospitalières annexes, l’école des garçons rue d’Alboussière (35 lits) et la salle du patronage catholique, rue Carnot (23 lits) accueillent également les victimes.