A l’occasion du 80ème anniversaire de la Libération de la France, une exposition photographique retrace la période sombre que fût l’occupation, les résistants de Moirans Morts pour la France et la Libération tant attendue qui met fin à 5 années d’angoisse et de privations.
23 aout 1944, à 17 heures, en route vers Romans et la région de Montélimar, Les éléments avancés de la 36e division d’infanterie américaine traversent la commune.
Le photographe Onfroy de Veyres photographe toulonnais réfugié à Moirans à cause des bombardements de Toulon immortalise cet instant à l’angle de la rue de Kerdréan et du parc de la grille.
Moirans a été occupée entre juin et juillet 1940 par les troupes allemandes en vue de combattre le « bouchon » de résistance de la cluse de Voreppe. Durant cette bataille, Moirans a servi de base de repli aux Allemands pilonnés par l’artillerie française.
Le 22 juin 1940 à 4h du matin les Allemands sortent de Moirans en direction de Voreppe avec 150 chars et motos. Durant deux jours, l’artillerie française enraye les offensives allemandes surprises par la résistance féroce et efficace des canons français.
Victorieuse lors des combats de Voreppe en juin 1940, l’armée des Alpes a contribué à l’engagement des habitants de la région dans la Résistance. La plaine de Moirans-Voreppe devient un secteur stratégique essentiel de la résistance active, point de jonction des routes et des voies ferrées. Par deux fois en 1943, le 1er mai et le 10 juin la voie ferrée a été sabotée au niveau de Moirans.
Moirans est un sous-secteur du secteur II dit de Chartreuse.
En 1943 nombreux seront les jeunes à rejoindre les maquis du Dauphiné. Les Moirannais rejoignent plutôt le secteur de la plaine de l’Isère entre Moirans et St Marcellin et la plaine de Bièvre entre Rives et Beaurepaire, secteur III de Chambarran dirigé par le Dr Mariotte. Loin d’être ralentis, les actes de résistance se renforcent après la St Barthélémy grenobloise (fin novembre 1943) marquée par une vague d’arrestations brutale et sans pitié.
Les maquisards qui pendant des mois et des mois avaient refusé la capitulation multiplient les attaques sur les routes et les voies ferrées avant l’arrivée des Américains. Les coups de main des FTPF à Domène, Tencin, Moirans sont incessants, les embuscades sont réussies sur tous les axes principaux. Le 20 août 1944 un Comité local de libération nationale est installé, qui nomme un conseil municipal provisoire. Célestin BERTRAND est nommé Maire de la commune de Moirans et demande à tous les habitants de « rester unis, et surtout farouchement français« .
Les troupes américaines sont sur la route des Alpes pour tenter d’arrêter le repli dans la vallée du Rhône de l’armée allemande. Le 23 août 1944, le passage des troupes alliées françaises et américaines arrivées de Marseille par la route Napoléon et commandées par le Général Trutscott, marque la libération officielle de Moirans (Grenoble a été libérée la veille). Moirans n’était pas occupée mais subit des tirs vengeurs des soldats allemands furieux de la résistance imprévue et sentant l’heure de la défaite approcher. Il faudra attendre le 8 mai 1945 pour que l’armistice soit proclamé et l’ensemble du territoire français libéré